Le 21 novembre, selon un tweet du journaliste Serge Daniel, qui cite l’entourage immédiat de l’ancien Chef de l’Etat guinéen, ‘’l’opposant historique’’ est loin de la retraite politique en Guinée. «Et si les prochaines élections présidentielles sont « libres et démocratiques », il n’exclut pas d’être candidat » de son parti, le RPG arc-en-ciel.

En outre, un climat de déception, de méfiance, de division et d’incompréhension règne au sein du parti, notamment à la désignation de l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana à la tête du Comité exécutif provisoire du parti, mais aussi à la chute d’Alpha Condé. L’ex-Premier ministre à la tête du parti a été source de frustrations entre caciques, arrivistes et opportunistes.

Depuis avril, Ibrahima Kassory Fofana, Mohamed Diané, entre autres, sont en prison pour des faits présumés de corruption, détournements de deniers publics, blanchiment des capitaux… Leur mentor (Alpha Condé) ‘’en convalescence’’ en Turquie, aucun autre cadre du parti, même les plus ambitieux, ne s’est manifesté pour prendre, en attendant, les rênes du Rpg arc-en-ciel. Saloum Cissé, le fameux secrétaire général du Rpg arc-en-ciel, qui fait l’unanimité au moins, ne traite que les affaires courantes, souffle une source.

Jointe le 22 novembre à propos du tweet de Serge Daniel, Domani Doré, responsable de la communication du Rpg arc-en-ciel, se contente dire «qu’elle ne commente malheureusement pas les tweets de quelqu’un qui est en âge d’apporter les preuves de ses dires».

Souleymane Kéïta, l’autre figure du Rpg arc-en-ciel, en froid avec la Direction du parti, ne souhaite pas commenter non plus. Avec «sa position personnelle, il ne partage pas l’orientation actuelle» du parti fondé par Alpha Condé. «Je me prononce très peu, très longtemps je ne communique pas », déclare-t-il. Toutefois, l’ancien député du parti explique que cela prendra fin bientôt, car «nous sommes en train de nous organiser ».

Au Rpg, l’heure est au découragement. Même des hauts cadres semblent délaisser le parti. La mobilisation affaiblit au fil des assemblées générales hebdomadaires. La dernière, le 19 novembre, Marc Yombouno, ex-ministre du Commerce, lançait : «Si nous dormons, nous ne gagnerons pas les élections. Nous ne devons pas dormir ! Nous sommes un grand parti. Je demande à mes collègues, les anciens dignitaires de venir au siège de notre parti. S’enfermer à la maison, amène le stress et finalement, c’est hypertension ».