Dans cette presqu’île qui a une superficie estimée à 5,04 km², les immeubles inachevés servent des endroits de prédilection pour les prostituées et leurs complices pour vendre à bon escient leurs " marchandises".

En complicité avec les vigiles qui gravitent autour de ces immeubles, les prostituées prennent en otage la nuit les alentours de ces infrastructures en construction.

" Moi tu me donnes 40 000 fg, 20 000 ou 15 000 fg au vigile qui nous laisse rentrer juste quelques minutes. À l’intérieur, il n’y a ni lits ni nattes, on se débrouille juste pour se donner satisfaction", nous relate cette prostituées rencontrées en face d’un immeuble en construction dans le quartier Almamya.

Le phénomène qui était au début juste dans les quartiers Almamya et Boulbinet s’élargit jusqu’à Coronthie et Tombo.

Pour cette prostituée : " avant on prenait d’assaut en bas de l’immeuble mais cela risquait de faire perdre aux vigiles leur boulot parce que certains propriétaires supçonnaient à travers la dénonciation du voisinage. Maintenant, on cherche les clients aux alentours et on les conduit discrètement à l’endroit", a-t-elle témoigné.

Contrairement aux autres communes de la capitale, Kaloum a très peu de motels.