N'Zérékoré : Sanctions ou simple jeu de chaises musicales ?

Par Abou Maco
Si les récentes permutations des hauts responsables administratifs de N'Zérékoré vers Mamou et Boké sont bel et bien liées à la tragédie de décembre 2024 au stade régional, alors nous avons un sérieux problème.
Car en les déplaçant sans les démettre, ne risque-t-on pas simplement d’exporter les mêmes négligences ailleurs ? En espérant que les mêmes causes (irresponsabilités) ici ne produisent les mêmes effets ailleurs...
Prenons les faits : le président de la délégation spéciale a été limogé pour "faute lourde" —sans précisions de la nature de la faute. En revanche, le gouverneur et le préfet ont simplement été affectés à Mamou et Boké… aux mêmes fonctions. Ce qui n’a rien d’une sanction et n’a donc, en toute logique, aucun lien avec le drame de décembre. Ou alors, s'il s'agit d'un blâme déguisé, la cohérence voudrait qu’il s’étende à d'autres acteurs impliqués.
Par exemple, verra-t-on aussi le ministre des Sports, Keamou Bogola Haba, et celui de l'Agriculture, Félix Lamah, être rappelés à l’ordre, eux dont la responsabilité a été pointée par des ONG ?
Certes, on ne peut pas les "affecter" ailleurs comme de simples administrateurs, mais un limogeage ne serait-il pas plus approprié s'ils sont réellement fautifs ?
Bien sûr, il est possible que ces changements n’aient aucun lien avec le drame. Mais alors, que penser de la déclaration du Premier ministre lors de l’immersion gouvernementale, où il avait annoncé une réaction ou une déclaration du président Mamadi Doumbouya sur cette tragédie ? Une déclaration toujours attendue…
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