Le décès du pape François ouvre une nouvelle période conduisant à sa succession. L’élection du prochain pontife romain répond à des règles bien précises édictées par le Vatican.
Le pape est mort. Ce lundi 21 avril, jour du lundi de Pâques, le souverain pontife est décédé à l’âge de 88 ans, au lendemain d’une courte apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre. S’ouvre désormais une nouvelle séquence pour l’Église catholique… jusqu’à la fumée blanche et la désignation du prochain pape.
Elle commence par une période de vacance au Saint-Siège. L’intérim sera assuré par le cardinal irlandais Kevin Farrell. Tous les plus hauts responsables du gouvernement doivent se démettre de leurs fonctions. Seul le « cardinal camerlingue » reste en poste pour administrer les affaires courantes.
Organisation des funérailles
Pendant ce temps, les cardinaux devront fixer le jour et l’heure des funérailles du pape François, tout comme le début de l’élection du futur souverain pontife. Ils devront prévoir le jour où les funérailles commenceront, de sorte que l’inhumation ait lieu entre le quatrième et le sixième jour après sa mort, soit entre le 25 et le 27 avril.
Tous les cardinaux seront tenus de se rendre au Vatican dans les vingt prochains jours. Les premières congrégations générales commenceront ensuite. Les cardinaux devront prêter serment, la main sur les Évangiles, et observeront les prescriptions de la constitution apostolique pour organiser la suite. L’une des prochaines congrégations devra décider du jour et de l’heure du début des opérations de vote. Sans oublier de prendre les dispositions nécessaires à l’aménagement de la chapelle Sixtine, où se déroulera le scrutin.
Début du conclave
Dans cette fenêtre de quinze à vingt jours, les cardinaux de moins de 80 ans se réuniront en conclave. Pour valider l’élection du nouveau pape, les deux tiers des suffrages sont requis. Aucun cardinal ne peut voter pour lui-même. Si aucun nom n’est retenu lors du premier vote, un autre tour est organisé. Si au bout de quatre jours, aucun nom ne s’est détaché, les opérations de vote sont suspendues lors d’une journée consacrée à la prière et aux échanges. Le vote reprend ensuite le lendemain.
Si au treizième jour du conclave, un pape n’a toujours pas été désigné, la constitution prévoit d’accélérer les choses. Soit par la possibilité d’élire le Saint-Père à la majorité absolue ou celle de limiter le choix aux deux noms ayant reçu le plus grand nombre de voix lors du précédent scrutin. Ainsi, la durée du conclave n’excède généralement pas une quinzaine de jours.
Les yeux des fidèles seront fixés sur la cheminée de la chapelle Sixtine. Y sont brûlés les bulletins de vote des cardinaux. Si de la fumée noire en sort, cela signifie qu’ils ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Dès lors que de la fumée blanche s’échappe, c’est le signe qu’un nouveau pape a été désigné. L’élection est accompagnée par les cloches de la basilique Saint-Pierre. Le pape élu revêt alors sa soutane blanche, puis apparaît au balcon pour son premier discours.
Source: Le JDD