Par Oumou Baïlo Diallo

Un garçon de 11 ans perd la vie dans des circonstances tragiques après un accident de vélo.

Le quartier de Dare-Salam II, commune de Gbèssia, est plongée dans le deuil suite à un accident aussi soudain que tragique survenu le mercredi 16 avril dernier. Alya Bangoura, jeune élève de 11 ans en classe de 4ème franco-arabe, a trouvé la mort dans des circonstances qui bouleversent tout le quartier. Ce qui devait être un simple moment de détente et de plaisir s’est transformé en drame irréparable.

Ce mercredi funeste, comme à son habitude, Alya s’était élancé sur son fidèle vélo, compagnon de ses après-midis depuis trois ans. Sa mère, Mariama Diallo, l’avait appelé pour le repas. Après avoir mangé, elle lui avait demandé d’aller se laver. « Maman, laisse-moi faire un tour avec mon ami, à mon retour je vais me laver », avait-il supplié vers 17 heures.

Une requête innocente à laquelle sa mère avait cédé, ignorant qu’elle venait d’accorder la dernière sortie de son fils. « Ce vélo avait fait trois ans avec lui », raconte avec émotion son oncle Ibrahima Sory Sylla, les yeux emplis de chagrin. « Le caoutchouc noir qui emballait le fer de la pédale était usé. Il ne restait que ce fer long et pointu qu’il utilisait pour faire avancer le vélo. »

Le destin a frappé alors qu’Alya transportait un ami sur son porte-bagage. Roulant à vive allure au bord des rails, l’enfant a perdu le contrôle de son engin. Dans la chute, le fer nu et pointu de la pédale s’est violemment enfoncé dans sa tête, juste au-dessus de l’oreille.

La tragédie s’est alors amplifiée : des enfants jouant au ballon à proximité sont intervenus avec précipitation. En tentant de secourir leur camarade, ils ont commis l’irréparable en arrachant brutalement le fer de la tête d’Alya, provoquant une hémorragie massive.

Transporté d’urgence dans une clinique du quartier pour les premiers soins, puis référé à l’hôpital Donka face à la gravité de son état, le jeune garçon a lutté pour sa vie pendant trois jours. « Le médecin nous a expliqué que certains nerfs avaient été sectionnés au niveau de sa tête, ce qui expliquait cette forte hémorragie », confie son oncle, la voix brisée.

Malgré les efforts du personnel médical, Alya a succombé à ses blessures le samedi suivant, laissant derrière lui une famille dévastée. Sa mère, Mariama Diallo, reste inconsolable face à cette perte brutale et insensée.

Ce drame vient rappeler cruellement l’importance de la sécurité des équipements de jeux pour enfants et la nécessité d’une supervision accrue. Un simple défaut d’entretien, ce caoutchouc manquant sur une pédale de vélo aura suffi à transformer un objet de joie en instrument fatal.

Alya Bangoura a été inhumé à Dare-Salam, laissant tout un quartier en deuil et une question lancinante : combien d’autres tragédies similaires pourraient être évitées par une plus grande vigilance collective ?