Tibou Kamara... Une sacrée chance pour la Guinée !
Par Mamadou Saliou Diallo
Un one - man - show parti de rien. L'actuel ministre d'état, conseiller pesonnel du chef de l'Etat est un personnage au destin hors norme en Guinée. Tant son parcours est inédit et Jupiterien. Jeune, pétri de talents, humble, hyper cultivé, maniant la formule à la perfection, l'ancien journaliste, Tibou Kamara, a commencé sa carrière par la fin. L'homme au parcours politique ultra-précoce s'est fait remarquer très jeune. Séduisant tout sur son passage. De Kassory Fofana, à l'époque tout-puissant argentier de l'Etat et homme de confiance de Conté, à Cellou Dalein Diallo, en passant bien entendu par d'autres têtes d'affiches du paysage politique guinéen, le fondateur de l'hebdomadaire " L' Observateur" a conquis, très jeune, toutes ces personnalités grâce à ses talents, son parler cash et son immense culture.
Preuve: il est venu très très jeune au serail. A moins de 30 ans, il est nommé ministre. Juste pour quelques heures. Mais, cette nomination est le déclic. Le point de départ d'une ascension fulgurante et durable.
Patient, croyant en son étoile, Tibou Kamara signe son retour en force aux affaires avec l'arrivée de Ahmed Tidiane Souaré au Palais de la Colombe, vers la fin des années 2000. Ce dernier confie au jeune journaliste les rênes du très stratégique département de la communication et des Nouvelles Technologies de l'Information. Doublé de porte-voix du gouvernement.
De 2008 au décès du président Lansana Conté, Tibou Kamara parvient à imprimer sa marque à l'action du gouvernement Souaré. Prudent, réfléchi, le trentenaire montre ses preuves. Il met en exergue son sens d'homme d'Etat.
La mort du général Conté trouve l'enfant prodige de Dinguiraye au Maroc. Le nouvel homme fort de Conakry, le capitaine Moussa Dadis Camara, fait son entrée en lice avec fracas. Et " terreur" pour les délinquants à col blanc et autres trafiquants de drogue qui écument le pays, font la pluie et le beau temps dans les quartiers cossus de Conakry.
Dadis fait peur. Ne se reprochant de rien, Tibou Kamara prend son courage à deux mains. Contre l'avis de certains proches, il boucle ses valises. Quitte le Maroc et rentre à Conakry. Histoire de faire face à son destin... De s'expliquer, seul, privé d'avocat, dans le terrifiant antre de la junte militaire. Seul face à l'effrayant, au volcanique leader du Conseil National pour la Démocratie et le Développement et son tribunal composé d'hommes en tenue de camouflage, armés jusqu'aux dents. Au terme d'un " procès" à haut risque, ultra-médiatisé, éprouvant, plein de suspens, le duel verbal tourne à l'avantage de l'ancien porte-parole du gouvernement Souaré. Le capitaine Dadis, déterminé à traquer et démasquer les fossoyeurs de l'économie nationale, est littéralement hypnotisé. Séduit. Et conquis par le jeune patron de " L'Observateur".
Ayant du mal à se remettre de son face à face avec le natif de Dinguiraye, le capitaine Moussa Dadis Camara décide de le nommer à un poste ministériel. Incroyable, mais vrai. Tibou Kamara décline l'offre. Dadis bascule dans une colère noire. Indescriptible. Terrifiante. Il s'enflamme. Menace d'embastiller le journaliste et homme d'Etat si ce dernier refuse de devenir son ministre. Le général Konaté intervient, convainc Tibou d'accepter l'offre présidentielle. C'est ainsi que l'ancien " fils adoptif" du président Conté devient ministre porte-parole à la présidence de la république et au ministère de la défense nationale. Un poste taillé sur mesure.
Malheureusement, le président Dadis restera sourd aux précieux conseils de son jeune ministre. Et ce qui devait arriver, arriva le lundi 28 septembre 2009 au Stade éponyme de Conakry. Théâtre d'un carnage et de viols massifs de femmes en plein midi. C'est le début de la fin pour l'homme du 23 décembre.
Face à l'indignation planétaire suscitée par les massacres du 28 septembre, le navire CNDD, piloté à vue par Dadis, tangue. Et, coule un soir du 03 décembre 2009. A bord du " Titanic": de nombreux dignitaires. Excepté Tibou Kamara. Ce dernier avait déjà jeté l'éponge pour dénoncer les crimes ignobles et lâches commis au principal stade de Conakry. C'est le début de la descente aux enfers pour le capitaine Dadis qui est toujours resté indifférent aux conseils positifs de Tibou Kamara.
Après la chute de Dadis, le pays est au bord du gouffre. Du chaos. A la merci de l'extrémiste Moussa Kéïta et de quelques officiers zélés du Conseil National pour la Démocratie et le Développement. Les Guinéens retiennent leurs souffles. L'heure est grave... Le saut à l'inconnu.
Conscient que la Guinée est en danger, Tibou Kamara use de son talent de fin diplomate pour convaincre le général Sékouba Konaté, tout-puissant ministre de la Défense nationale, à prendre le relais. A Rabat, au Maroc, Tibou Kamara et les représentants des grandes puissances n'ont d'autres choix que de forcer la main du général Sékouba Konaté. Face à l'appel de la patrie et à l'urgence de la situation, le " Tigre", réticent, cède à la pression. Les accords du 15 janvier donnent le pouvoir intérimaire à celui qui n'a jamais chercher à diriger la Guinée.
Pendant la transition, certains démagogues ont fait le tout pour le tout afin de convaincre Konaté de confisquer le pouvoir. Mais, c'était compter sans l'obssession du général pour le respect de la parole donnée et des engagements pris. D'autant plus que le pouvoir ne l'interessait pas du tout. Comme le prouve son empressement à quitter la tête de l'exécutif.
Les démagogues ont également trouvé sur leur chemin un certain Tibou Kamara. Le jeune bras droit du général Konaté s'en oppose avec la dernière énergie. La plume du président de la transition leur signifie que le général Sékouba Konaté n'entend pour rien au monde revenir sur sa parole.
Malgré les difficultés, le général Konaté accomplit sa mission. Il quitte dans l'honneur. Aux yeux de l'opinion nationale et internationale, il est une légende. Un homme de parole. Un militaire exemplaire. Le général Konaté lègue la démocratie aux populations guinéennes. Il rélève le défi. Tire son épingle du jeu grâce, en partie, aux conseils de son talentueux ministre et bras droit, Tibou Kamara.
A noter que Tibou Kamara est décidé de rester éternellement reconnaissant envers le général Konaté. Son mentor. Son ami de tous les temps.
Victime d'un procès à outrance de diabolisation de la part de ses nombreux adversaires, Tibou Kamara, immunisé contre la jalousie et la haine, poursuit son chemin. En attendant d'arriver à destination, il convient de rappeler que le come back de l'enfant prodige au devant de la scène, n'est ni plus ni moins qu'une bénédiction pour la Guinée. " Le coassement des grenouilles n'empêche pas l'éléphant de boire", comme le rappelle ce proverbe. Car, l'ancienne tête pensante du général Konaté garde encore, et pour longtemps, tout son pouvoir de séduction. Pour rayonner encore dans la cité. Comme jamais.
Un one - man - show parti de rien. L'actuel ministre d'état, conseiller pesonnel du chef de l'Etat est un personnage au destin hors norme en Guinée. Tant son parcours est inédit et Jupiterien. Jeune, pétri de talents, humble, hyper cultivé, maniant la formule à la perfection, l'ancien journaliste, Tibou Kamara, a commencé sa carrière par la fin. L'homme au parcours politique ultra-précoce s'est fait remarquer très jeune. Séduisant tout sur son passage. De Kassory Fofana, à l'époque tout-puissant argentier de l'Etat et homme de confiance de Conté, à Cellou Dalein Diallo, en passant bien entendu par d'autres têtes d'affiches du paysage politique guinéen, le fondateur de l'hebdomadaire " L' Observateur" a conquis, très jeune, toutes ces personnalités grâce à ses talents, son parler cash et son immense culture.
Preuve: il est venu très très jeune au serail. A moins de 30 ans, il est nommé ministre. Juste pour quelques heures. Mais, cette nomination est le déclic. Le point de départ d'une ascension fulgurante et durable.
Patient, croyant en son étoile, Tibou Kamara signe son retour en force aux affaires avec l'arrivée de Ahmed Tidiane Souaré au Palais de la Colombe, vers la fin des années 2000. Ce dernier confie au jeune journaliste les rênes du très stratégique département de la communication et des Nouvelles Technologies de l'Information. Doublé de porte-voix du gouvernement.
De 2008 au décès du président Lansana Conté, Tibou Kamara parvient à imprimer sa marque à l'action du gouvernement Souaré. Prudent, réfléchi, le trentenaire montre ses preuves. Il met en exergue son sens d'homme d'Etat.
La mort du général Conté trouve l'enfant prodige de Dinguiraye au Maroc. Le nouvel homme fort de Conakry, le capitaine Moussa Dadis Camara, fait son entrée en lice avec fracas. Et " terreur" pour les délinquants à col blanc et autres trafiquants de drogue qui écument le pays, font la pluie et le beau temps dans les quartiers cossus de Conakry.
Dadis fait peur. Ne se reprochant de rien, Tibou Kamara prend son courage à deux mains. Contre l'avis de certains proches, il boucle ses valises. Quitte le Maroc et rentre à Conakry. Histoire de faire face à son destin... De s'expliquer, seul, privé d'avocat, dans le terrifiant antre de la junte militaire. Seul face à l'effrayant, au volcanique leader du Conseil National pour la Démocratie et le Développement et son tribunal composé d'hommes en tenue de camouflage, armés jusqu'aux dents. Au terme d'un " procès" à haut risque, ultra-médiatisé, éprouvant, plein de suspens, le duel verbal tourne à l'avantage de l'ancien porte-parole du gouvernement Souaré. Le capitaine Dadis, déterminé à traquer et démasquer les fossoyeurs de l'économie nationale, est littéralement hypnotisé. Séduit. Et conquis par le jeune patron de " L'Observateur".
Ayant du mal à se remettre de son face à face avec le natif de Dinguiraye, le capitaine Moussa Dadis Camara décide de le nommer à un poste ministériel. Incroyable, mais vrai. Tibou Kamara décline l'offre. Dadis bascule dans une colère noire. Indescriptible. Terrifiante. Il s'enflamme. Menace d'embastiller le journaliste et homme d'Etat si ce dernier refuse de devenir son ministre. Le général Konaté intervient, convainc Tibou d'accepter l'offre présidentielle. C'est ainsi que l'ancien " fils adoptif" du président Conté devient ministre porte-parole à la présidence de la république et au ministère de la défense nationale. Un poste taillé sur mesure.
Malheureusement, le président Dadis restera sourd aux précieux conseils de son jeune ministre. Et ce qui devait arriver, arriva le lundi 28 septembre 2009 au Stade éponyme de Conakry. Théâtre d'un carnage et de viols massifs de femmes en plein midi. C'est le début de la fin pour l'homme du 23 décembre.
Face à l'indignation planétaire suscitée par les massacres du 28 septembre, le navire CNDD, piloté à vue par Dadis, tangue. Et, coule un soir du 03 décembre 2009. A bord du " Titanic": de nombreux dignitaires. Excepté Tibou Kamara. Ce dernier avait déjà jeté l'éponge pour dénoncer les crimes ignobles et lâches commis au principal stade de Conakry. C'est le début de la descente aux enfers pour le capitaine Dadis qui est toujours resté indifférent aux conseils positifs de Tibou Kamara.
Après la chute de Dadis, le pays est au bord du gouffre. Du chaos. A la merci de l'extrémiste Moussa Kéïta et de quelques officiers zélés du Conseil National pour la Démocratie et le Développement. Les Guinéens retiennent leurs souffles. L'heure est grave... Le saut à l'inconnu.
Conscient que la Guinée est en danger, Tibou Kamara use de son talent de fin diplomate pour convaincre le général Sékouba Konaté, tout-puissant ministre de la Défense nationale, à prendre le relais. A Rabat, au Maroc, Tibou Kamara et les représentants des grandes puissances n'ont d'autres choix que de forcer la main du général Sékouba Konaté. Face à l'appel de la patrie et à l'urgence de la situation, le " Tigre", réticent, cède à la pression. Les accords du 15 janvier donnent le pouvoir intérimaire à celui qui n'a jamais chercher à diriger la Guinée.
Pendant la transition, certains démagogues ont fait le tout pour le tout afin de convaincre Konaté de confisquer le pouvoir. Mais, c'était compter sans l'obssession du général pour le respect de la parole donnée et des engagements pris. D'autant plus que le pouvoir ne l'interessait pas du tout. Comme le prouve son empressement à quitter la tête de l'exécutif.
Les démagogues ont également trouvé sur leur chemin un certain Tibou Kamara. Le jeune bras droit du général Konaté s'en oppose avec la dernière énergie. La plume du président de la transition leur signifie que le général Sékouba Konaté n'entend pour rien au monde revenir sur sa parole.
Malgré les difficultés, le général Konaté accomplit sa mission. Il quitte dans l'honneur. Aux yeux de l'opinion nationale et internationale, il est une légende. Un homme de parole. Un militaire exemplaire. Le général Konaté lègue la démocratie aux populations guinéennes. Il rélève le défi. Tire son épingle du jeu grâce, en partie, aux conseils de son talentueux ministre et bras droit, Tibou Kamara.
A noter que Tibou Kamara est décidé de rester éternellement reconnaissant envers le général Konaté. Son mentor. Son ami de tous les temps.
Victime d'un procès à outrance de diabolisation de la part de ses nombreux adversaires, Tibou Kamara, immunisé contre la jalousie et la haine, poursuit son chemin. En attendant d'arriver à destination, il convient de rappeler que le come back de l'enfant prodige au devant de la scène, n'est ni plus ni moins qu'une bénédiction pour la Guinée. " Le coassement des grenouilles n'empêche pas l'éléphant de boire", comme le rappelle ce proverbe. Car, l'ancienne tête pensante du général Konaté garde encore, et pour longtemps, tout son pouvoir de séduction. Pour rayonner encore dans la cité. Comme jamais.
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