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Affaire du 28 septembre: Konaté ni témoin ni accusé

Affaire du 28 septembre: Konaté ni témoin ni accusé
1 commentaires, 27 - 1 - 2016, by admin

Par Mouctar Diallo

La tragédie du 28 septembre pour laquelle aussi bien en Guinée que dans le monde civilisé, on continue de réclamer la vérité sur les faits et la justice pour les nombreuses victimes et leurs familles, semble une chronique politico-judiciaire sans fin que certains voudraient utiliser contre d'autres. Heureusement, que l' histoire est trop récente pour être déformée et oubliée face à une opinion publique extrêmement vigilante.

Napoléon a raison de croire que la chance devrait être une préoccupation pour les hommes tant elle semble sceller le sort de chacun et tous. Beaucoup ont vu leur vie et celle d'autres autour d'eux basculer sur un coup du sort.

Se retrouver au " mauvais moment au mauvais endroit" explique de nombreuses infortunes tout comme la baraka évite à tant de personnes le pire en les tirant par la force d'une providence insondable de périls certains.

Le général Sékouba Konaté a la baraka, lui, qui ne rencontre pas l'irréparable sur son chemin, et depuis qu'il était jeune soldat, presqu' indifférent au danger, a de la chance de conjurer le mauvais sort. Il en est de même du tragique événement du 28 septembre qui est une étape douloureuse du parcours sanglant d'une Guinée hantée par la violence et si cruelle parfois avec ses Fils.

Comme par un heureux hasard, le " Tigre", plus à l'aise sur le terrain que dans les allées du pouvoir, était absent de Conakry. Il effectuait, comme à son habitude, une visite de terrain. Il a appris l'horreur de Conakry par de proches collaborateurs. Il n'était donc pas présent , à plus forte raison, y avoir pris part soit en donnant des ordres ou en s'impliquant dans l'expédition punitive meurtrière.

Les hommes accusés d'avoir fait la descente au stade qui a occasionné les nombreuses victimes ne recevaient pas d'ordre de lui, et pour la plupart lui étaient hostiles à cause de fortes contradictions internes.

A son retour à Conakry, il a condamné publiquement la tuerie du stade et a exigé que les coupables soient retrouvés pour que les familles puissent faire leur deuil, mais aussi pour préserver l'honneur de l'armée en tant qu'institution au service du peuple et de la République.

En clair, non seulement, Sékouba n'est mêlé ni de près ni de loin à l'affaire du 28 septembre, mais, il a osé demandé, pendant que tout le monde était sous le choc encore et se posait des questions, la vérité et des sanctions contre les auteurs , complices et commanditaires du massacre.

A juste raison, ni le rapport d'enquête nationale ou celui publié par la communauté internationale ne l'incrimine ou ne laisse planer un doute à propos de sa responsabilité dans l'affaire très sombre du 28 septembre. C'est lui, en personne, révolté par les lenteurs et les pesanteurs dans l'instruction, qui a souhaité dire ce qu'il en savait comme contribution à la manifestation de la vérité qui a trop tardé, au grand dam des familles des victimes.

Une démarche citoyenne rare dans un pays où le silence et la résignation face aux crimes expliquent l'impunité à toute épreuve. Le général, comme les leaders politiques victimes aussi des violences, apporte des éclairages d'un citoyen engagé pour la vérité dans une grave affaire, dans laquelle il n'est pas un témoin direct ni un acteur quelconque.

C'est pourquoi, il est serein. Une sérénité qui fait défaut à notre ministre de la justice, Cheik Sakho, qui semble plus préoccupé de faire l'histoire en manquant aucune occasion de se taire et de plaire notamment aux ONG internationales que de rendre justice comme lui demande le peuple et sa fonction l'exige. Il ne semble s’intéresser qu'aux affaires médiatiques comme on l'a vu récemment avec la mort du jeune journaliste Koula Diallo que de tirer toutes les affaires au clair en tenant compte de la réserve indispensable aux magistrats et de la pudeur habituellement reconnue à la justice.

En tout cas, dans cette affaire comme d'autres, il faudra trouver les vrais coupables plutôt que jeter en pâture à l'opinion des personnalités respectables du pays pour des besoins de publicité et d’affirmation personnelle dans un plan de carrière prémédité. Il paraît même qu'il vient de bénéficier d'une promotion-reconduction !

Peu importe, il pourra toujours relire, en contemplant la mer dans sa suite du Novotel où il réside depuis qu'il a choisi de revenir " servir la Guinée", Confiscus: " Rendez le bien pour le bien, la justice pour le mal". Le général est un homme bien qui a fait du bien à son pays, qu'il porte dans son cœur et qui ne peut avoir peur de la justice dont la vocation est de punir le mal dans tout pays qui est bien et où règnent des gens biens.

Le mâle Sakho ne le sait -il pas dans son activisme judiciaire ou croit-il que la justice n'est pas la même partout et pour tous ?

1 Commentaires

2016-04-25

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