«Le 26 septembre 2009, j’étais avec le Président Moussa Dadis Camara et Sékouba Konaté en Moyenne-Guinée. Nous avons tenu un meeting à Labé et nous sommes arrivés à Conakry à 6 heures. Vers 10 heures, il y avait une manifestation de soutien de la communauté Toma à la Présidence. Le président Moussa Dadis Camara ne pouvait pas présider la cérémonie. C’est Marcel Guilavogui et moi qui avions présidé la cérémonie, puis je suis rentré me reposer. Je n’étais au courant de rien», déclare Toumba Diakité.

«C’est le Président Moussa Dadis Camara qui est responsable de cette situation. Parce que c’est lui qui a envoyé les recrues de Kaleya pour massacrer les manifestants. C’est lui qui va expliquer comment il a donné l’ordre», estime Toumba.

Il accuse le Président Dadis Camara d’avoir voulu «coûte que coûte aller au Stade. J’ai donné l’ordre de ne pas le laisser partir avant que je ne sorte. Peu de temps, on m’a informé qu’il y est allé. Ainsi, j’ai pris mon véhicule, j’ai appelé Foromo, on est allé ensemble pour le rejoindre au Stade. Arrivés à l’échangeur de Madina, j’ai trouvé un dispositif de Marcel, mais j’ai continué à rechercher le Président Dadis. J’ai appris à travers la radio que Moussa Tiégboro Camara était au Stade. Je.me suis dit que là où se trouve celui-ci, le Président Dadis y serait», explique l’ancien aide de camp du Président Dadis Camara.

Aboubacar Sidiki Diakité enchaîne que c’est lorsqu’il se dirigeait vers eux, qu’il a entendu des coups de feu. Puis, il s’est rendu au Stade, dit-il, pour sauver des leaders politiques.

«J’ai pris Lounceny Fall, Sidya Touré, Jean-Marie Doré, entre temps, Marcel est venu prendre Cellou Dalein Diallo pour le trimballer sur la pelouse. J’ai dirigé les leaders vers la ville, mais je me suis rendu compte que l’échangeur de Moussodougou est tenu par des gens que je ne contrôlais pas. C’est ainsi que je me suis rendu à la clinique Ambroise Paré. Entre temps, Marcel Guilavogui et Moussa Tiegboro Camara, sont venus nous trouver à la clinique. Marcel a sorti deux grenades, menaçant de les exploser dans la clinique. Cellou Dalein Diallo n’était pas avec moi. On s’est déplacé, nous sommes allés au haut commandement de la gendarmerie à Kaloum. Marcel nous a suivis, il voulait sanctionner Jean Marie Doré, un Forestier qui supporte les autres pour combattre un pouvoir forestier », explique Toumba.