17 ans après les tueries du 22 janvier 2007, à quand la justice pour les victimes ?
Par Hambali
Cela devait être une "grandiose marche pacifique" ; ce fut une journée tragique marquée par un bain de sang qui ne dit pas son nom.
Lundi 22 janvier 2007, les forces de l'ordre guinéennes ont tiré sur la foule qui manifestait à l'appel des syndicats, réclamant la démission du président Lansana Conté.
Toute la journée, à Conakry, un cortège de plusieurs dizaines de milliers de personnes a tenté de gagner le siège du pouvoir, à Kaloum, siège du pouvoir, au bout de la péninsule qui forme la capitale. Il lui fallait pour cela faire sauter plusieurs verrous le long de l'étroite bande de terre. C'est alors que la plupart des victimes ont trouvé la mort. Ainsi, au rond-point de Hamdallaye, les forces de l'ordre, après avoir abattu plusieurs manifestants, ont cédé à la marée humaine.
Seul le dernier verrou, au pont du 8-Novembre, a tenu bon, grâce à l'appui de l'artillerie lourde et des Rangers, un corps d'élite entraîné par des officiers chinois. L'endroit est surtout connu pour avoir été la scène des exécutions à l'époque du régime du dictateur Sékou Touré (1958-1984), d'où son autre nom : "le pont des pendus".
Sur place, plusieurs dizaines d'opposants au régime décrié de feu Lansana Conté y trouvent la mort. Au niveau de la principale porte d'entrée de la presqu'île de Kaloum, les forces de l'ordre et de défense ont tiré à bout portant sur de pauvres manifestants qui ne demandaient que de meilleures conditions de vie au gouvernement du général Conté.
17 ans après cette autre tragédie de l'histoire récente de la république de Guinée, la justice tarde à réagir. Les rescapés et proches des personnes qui ont été massacrées le 22 janvier 2007 n'ont plus que leurs yeux pour pleurer.
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