Notre entretien a porté essentiellement sur les relations entre l’Europe et les pays dans lesquels les militaires se sont emparés du pouvoir politique et ne montrent aucun empressement à organiser des élections pour restituer le pouvoir aux civils et ce malgré les nombreux engagements pris à cet égard.

C’est notamment le cas en Guinée où la junte au pouvoir ne cache plus sa volonté de reporter aux calendes grecques le retour à l’ordre constitutionnel. Et, entre temps, elle décide, en violation de la Charte de la transition, de suspendre le droit de manifester dans les rues et sur les places publiques, de violer de manière récurrente les droits humains et de museler systématiquement la presse.

J’ai ensuite déploré le déclin du soutien de l’Europe dans la défense en Afrique de la démocratie, de l’Etat de droit et des droits humains avant d’exhorter le gouvernement Belge à soutenir davantage ces valeurs sérieusement menacées sur le continent.