Démenti à la publication diffamatoire et injurieuse du « journaliste indépendant » Abdoul Latif Diallo à l’encontre du Procureur Général près la cour d'Appel de Conakry
Par Thierno Diallo
Suite à l'article du « journaliste indépendant » Abdoul Latif Diallo accusant le Procureur Général près la Cour d'Appel de Conakry, M. Fallou Doumbouya, d'implication active dans une tentative de d’enlèvement et de disparition forcée portant sur sa personne, nous avons voulu y voir clair. La publication a été partagée sur le mur Facebook de l’homme en question il y a deux jours.
D’emblée, on est frappé par deux faits. Monsieur Abdoul Latif Diallo est un coutumier des faits de diffamations à l'endroit de personnes physiques ou morales. Il a été plusieurs fois sanctionné par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Par ailleurs, sa publication (on ne peut l’appeler article, aucun fait rapporté n’étant vérifié ou vérifiable) est un ramassis d’affirmations gratuites dictées apparemment, au mieux par le désir d'exploiter le filon sensationnel et de se positionner comme un journaliste « véridique » et « courageux », au pire par la paranoïa.
Il commence sa publication ainsi. « Le vendredi 16 août 2024, j'ai échappé de justesse à un kidnapping par des hommes encagoulés. Ce complot visait à mettre fin à mes jours, et derrière ce kidnapping se cache un ancien directeur, soutenu par deux membres influents du CNRD. Je reviendrai en détail sur ces individus et leur implication dans une tentative aussi odieuse. »
C'est lui qui affirme avoir échappé à un kidnapping par des hommes encagoulés, sans préciser ni la date, ni le lieu, ni les circonstances, ni la manière dont il a échappé à ses ravisseurs, ni aucun détail susceptible de corroborer sa narration. Il ne cite surtout aucun témoin oculaire et se contente d’affirmer que la tentative de rapt visait à l’éliminer physiquement grâce à une action menée en sous-marin par un ancien directeur (de quoi ?) qui aurait le soutien de deux membres influents du CNRD (lesquels ?).
Et cerise sur le gâteau des affirmations gratuites, le « journaliste indépendant » déclare qu'il reviendra en détail sur les individus fantomatiques impliqués dans cette affaire qui frise la névrose obsessionnelle ou en tout cas l'imaginaire.
Le procédé est trop facile pour être gobé par toute personne sensée. Le « journaliste indépendant » devrait justement commencer par faire le travail qu'il remet à plus tard, à savoir édifier ici et maintenant le public sur les six questions fondamentales qui doivent trouver réponses dans tout article de presse digne de ce nom : qui, quoi, quand, où comment et pourquoi. C'est le b-a-ba du journalisme que l'on enseigne à la Faculté.
L’on voit déjà, sans avoir besoin d'entrer dans le détail, qu'il s'agit d'une affabulation, d’une affaire inventée de toutes pièces visant à la fois à se rendre victime imaginaire d'une machination qui n'existe que dans sa tête, dans le but classique de demander un visa et l’asile à un pays occidental, mais également à salir la réputation d'un Procureur Général connu pour sa rigueur et son intransigeance sur le droit.
Allons néanmoins aux faits.
Une plainte a été déposée, il y a un mois, par Monsieur Amadou Doumbouya, ancien Directeur Général de la SONAP (Société Nationale des Pétroles) contre Monsieur Abdoul Latif Diallo pour faits de diffamations et d'injures sur les réseaux sociaux. L'avocat du plaignant est Maître Koly Camara, Avocat à la Cour. Et, celui de l'accusé n'est autre que Maître Modibo Camara.
Invité au Cabinet du Procureur Général pour affaire le concernant, l'accusé ne s’est toujours pas présenté. Il argue sur tous les toits que le Procureur Général Fallou Doumbouya ne lui inspire pas confiance, qu'il craint pour sa sécurité car, selon lui, ce dernier tremperait dans tous les enlèvements perpétrés à Conakry. La subjectivité parle encore une fois là. Accusation grave, s’il en est une, d'autant qu'il est libre de se présenter en compagnie de son avocat et surtout qu’il doit impérativement répondre à l'invitation.
Justiciable comme tout citoyen, il ne peut se soustraire à une procédure judiciaire. Il a pourtant bénéficié de deux reports de rendez-vous sous la médiation de son avocat. Ce qui prouve bien la bonne disposition du Procureur Général de respecter les droits de l'accusé.
Fait aggravant, non seulement il n'a pas répondu à l'invitation, mais il s'est fendu d'une publication diffamatoire et injurieuse à l'encontre du Procureur Général, sur son mur Facebook, comme à l’accoutumée, lui prêtant des intentions criminelles et mettant en scène des hommes encagoulés qui n'existent qu'au cinéma et même des complices haut placés au CNRD. Excusez du peu.
Dès lors, le Procureur Général Fallou Doumbouya, toujours soucieux de calmer le jeu en faveur du journaliste, n’a d'autre recours que de laver son honneur à travers une enquête menée par un journaliste assermenté.
Le Procureur Général dont il s'agit est réputé calme, sérieux, responsable et hautement professionnel. Il n'a pas été nommé à son poste à la légère ou par un quelconque favoritisme.
Diplômé de l'université guinéenne, il gravit tous les échelons dans sa carrière de magistrat. Il est Substitut du Procureur de la République, Avocat Général, Procureur Général près la Cour d'Appel de Kankan avant d'être nommé dans les mêmes fonctions à la Cour d'Appel de Conakry.
Il a une formation à l'École Nationale de Magistrature de Paris. Il est expert formateur certifié de l'Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime en droit et coopération internationale judiciaire en matière pénale. Il est également point focal du réseau des autorités et procureurs de l'Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime en Afrique centrale et de l'Ouest. Le Procureur Général Fallou Doumbouya a également fait une formation théorique à la Section internationale de l'École Nationale de la Magistrature de Paris et un stage pratique au tribunal judiciaire de Lille en France
L'accusé Abdoul Latif Diallo est, quant à lui, un multirécidiviste des faits qui lui sont reprochés. Objet de plusieurs plaintes pour des faits de diffamations et d’injures sur les réseaux sociaux, il passe outre les mesures disciplinaires de la HAC, qui le suspendent temporairement de toute activité de journalisme, pour s’attaquer à Monsieur Amadou Doumbouya, ancien Directeur Général de la SONAP, et ensuite au Procureur Général près la Cour d'Appel de Conakry, Monsieur Fallou Doumbouya. Il est également l'objet d'une procédure pénale engagée contre lui par le Barreau de Guinée pour diffamations et injures. Voilà l’homme qui prétend, sans preuve aucune, être visé par une tentative de kidnapping et de disparition forcée.
Nous y reviendrons !
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