Préserver la République de Guinée unie et indivisible : appel à la vigilance et au retour à une information saine !
Par Abou Maco
La plus monumentale erreur du CNRD, en termes d'impact social, aura été de fermer les médias privés à grande audience.
En se privant de ces voix critiques et de leurs révélations nécessaires, le pouvoir a laissé la population à la merci des Fake News et des intoxications proliférant sur les réseaux sociaux, alimentées par des blogueurs vivant hors du pays. Aujourd'hui, près de 70 % des Guinéens, privés d'informations politiques recoupées et fiables de ces médias — certes, imparfaits mais indispensables et perfectibles — se tournent vers des "informations" diffusées par ces blogueurs et activistes, souvent considérées comme vérité absolue faute d'alternative crédible.
Est-il blâmable pour les citoyens de vouloir s'informer sur leur pays et de se contenter des nouvelles disponibles ?
Une enquête ou sondage sur l'influence des réseaux sociaux sur la politique guinéenne mettrait en lumière un impact colossal en termes d'audimat. Dans ce contexte, les récents et implicites appels lancés via ces canaux à la guerre civile et à la division ethnique sont alarmants et opposés aux valeurs d'unité prônées par le CNRD dès sa prise de pouvoir le 5 septembre 2021. Ces appels sont gravissimes, semant la discorde au cœur de la société guinéenne, et portent les germes d'une division destructrice.
À des fins de querelles personnelles ou d'égo entre blogueurs, d'anciennes audios sont ressorties, ciblant des individus pour alimenter en eux des sentiments de vengeance ethnique contre un individu et partant, peut-être toute sa communauté.
Mais qui se pose la question de la véracité de ces enregistrements ?
Surtout, pourquoi les publier maintenant alors qu’ils étaient déjà disponibles, semble-t-il, depuis longtemps ?
Cette irresponsabilité numérique attise aujourd'hui des tensions ethniques sans précédent en Guinée. Un comportement que les médias privés, pleinement conscients de leurs responsabilités sociales et respectueux de l'éthique, n'auraient jamais adopté. Identifiés, visibles et justiciables en Guinée, ces médias, malgré leurs imperfections, respectent les principes sacrés de l'unité nationale, contrairement à ces aventuriers hors de contrôle.
Par ailleurs, aucun des instigateurs de l'affrontement ethnique — blogueurs ou militants politiques — ne réside en Guinée. Se croyant en sécurité à distance, ils semblent oublier que leurs familles vivent ici, exposées aux retombées de leurs appels au chaos.
Leur priorité ?
Servir les intérêts de leaders politiques éloignés, au mépris de la stabilité du pays, mettant en danger non seulement leur propre entourage mais aussi nos familles et nos enfants, qui vivent et grandissent ici, en Guinée.
L'heure est grave, et il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Autour du Général Mamadi Doumbouya, combien ont la lucidité ou le courage de lui exposer la réalité de cette menace sociale ? D'autres dirigeants, par le passé, ont ignoré ou sous-estimé des signaux similaires, et ont été surpris par la rapidité de la tournure des événements.
Pourtant, il est encore temps de redresser le cap. Dans l'intérêt de tous, un sursaut collectif s'impose à travers un dialogue inclusive de toutes les forces infuentes du pays, religieuse, coutumière, sociale et politique. La réouverture des médias privés, pour rétablir un espace d'information fiable, est un premier pas essentiel, car constituant également une force influente incontournable. Ce geste permettrait de restaurer le dialogue et de freiner l'influence néfaste des rumeurs et des manipulations.
Le but ultime est de préserver la République, une et indivisible, au nom de la Guinée. Au nom de nos familles, de nos enfants et de l'avenir de cette nation qui nous accueille tous, il est indispensable de faire le choix de l’unité et de la stabilité.
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