Le respect des institutions : baromètre de la santé d’une société !
Par Abou Maco
C’est précisément parce qu’on ne peut pas faire une confiance aveugle aux humains que les sociétés modernes ont créé des institutions pour encadrer la gestion des affaires publiques.
Ces institutions sont censées garantir la stabilité et l’équilibre nécessaires au fonctionnement harmonieux d’une communauté. Pourtant, l’actualité nous montre souvent une hypertrophie du politique, éclipsant le rôle des autres institutions fondamentales.
La politique n’a pas vocation à rendre l’homme meilleur. Cette responsabilité revient à la religion, qui s’occupe du salut des âmes, et à la morale, qui éduque sur le bien et le mal. De même, la politique n’a pas pour objectif de guérir les hommes de leurs pulsions ou de leurs troubles. Cette tâche incombe aux psychanalystes et aux psychiatres, qui aident chacun à reprendre le contrôle de sa vie en rétablissant un dialogue intérieur.
Le rôle premier de la politique est de garantir le respect des lois, ces règles fondamentales qui permettent à la société de fonctionner en harmonie. Les gouvernements et les assemblées législatives adoptent les lois, tandis que le pouvoir judiciaire veille à leur application équitable.
Pour que ce système fonctionne, les responsables eux-mêmes doivent être exemplaires dans le respect des lois qu’ils contribuent à mettre en place. Un président ou un gouvernement qui ne respecte pas les lois qu’ils font voter trahit leur mission. De même, un magistrat qui viole ces lois commet une grave forfaiture, sapant ainsi la confiance dans le système judiciaire.
Lorsqu’une société commence à vénérer un individu au détriment des institutions, elle s’écarte dangereusement de ses principes fondateurs. L’abandon des institutions au profit d’un homme providentiel est le symptôme d’une société malade, prête à sacrifier ses propres règles sur l’autel de l’adoration d’un leader. Et cela, en sachant pertinemment qu’aucun être humain n’est exempt de défauts.
Sommes-nous aujourd’hui cette société malade, incapable de respecter et de faire respecter ses propres règles ?
Une société où les institutions, garantes de la stabilité et de l’équité, sont reléguées au second plan face à des figures humaines idéalisées ?
Cette question mérite une réflexion approfondie, car la survie d’une communauté repose sur la solidité et la crédibilité de ses institutions.
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