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Le Premier ministre sonne l'heure de la responsabilité et annonce une année décisive !

Le Premier ministre sonne l'heure de la responsabilité et annonce une année décisive !
0 commentaires, 31 - 1 - 2025, by admin

Par Abou Maco
Face à la léthargie de son gouvernement et à l’accumulation consternante des incompétences au sein de l’administration publique en général, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, annonce pour 2025 un virage radical. Objectif : des résultats concrets, après des mois de navigation à vue.
Nommé dans un contexte de crise nationale — comme il aime à le rappeler lui-même —, marqué par l’incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Conakry et une crise politique d'envergure avec les partis membres des Forces vives de Guinée, le Premier ministre a d’abord dû gérer l’urgence. Mais le temps des tâtonnements semble révolu. Amadou Oury Bah entend, contre vents et marées, imprimer sa marque et imposer un changement de rythme.
Et il le dit sans détour à ses ministres, dont beaucoup, faut-il le rappeler, semblent lui avoir été imposés : « (...) En 2025, il y aura des lettres de mission déjà engagées, des contrats de performance très précis, des critères d’évaluation et des mesures... » Une mise en garde qui sonne comme une sommation.
Plus question de jouer les figurants ou de brasser du vent. « Tout le monde est appelé à mettre en avant la question d’efficacité, d’atteinte des objectifs et des résultats qui ont été assignés à tous les membres du gouvernement, ainsi qu’au Premier ministre par le président de la République. Et de ce point de vue, nous allons être fermes et exigeants. Nous ne voulons plus perdre du temps... »
En clair, 2025 ne sera pas une année comme les autres. « C’est une année de basculement pour la Guinée. On a ramé ces derniers temps, mais 2025 marque le début d’un autre processus. Nous voulons que cette année permette à la Guinée d’avoir la quiétude, la paix, la stabilité pour conforter la dynamique de la réconciliation nationale, rassurer tout le monde que ce qui se fait n’est pas au service de quelques-uns, mais au bénéfice de tous. Et que les Guinéens puissent le constater par eux-mêmes, non pas parce qu’on le leur dit, mais parce qu’ils le vivent. » Avant de conclure, incisif : « Le président a constaté que le peuple nous regarde et attend des résultats. Que chacun, à son niveau, en produise. Fini le blabla... »
Un réveil tardif ?
Peut-être. Mais l’essentiel est ailleurs : Amadou Oury Bah semble enfin décidé à reprendre les commandes et à secouer le cocotier d’un gouvernement qui croule sous le poids des amateurs et des ministres "endormis" – et Dieu seul sait combien ils sont nombreux. 2025, faut-il le rappeler, est une année électorale déterminante pour la Guinée.
Comme l’a souligné le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, c’est cette année que doit se tenir la présidentielle qui marquera la fin de la transition amorcée dans les faits depuis le 5 septembre 2021, jour où le colonel (devenu depuis Général d’Armée) Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir. Un tournant décisif.
Le Premier ministre n’a donc plus le luxe de composer avec l’incompétence et l'amateurisme dans la gestion des affaires de l'État. Il doit, s’il veut réellement faire bouger les lignes, proposer au Général Mamadi Doumbouya une équipe capable de relever les nombreux défis qui s’imposent : organiser un véritable dialogue inclusif garantissant la participation de toutes les forces politiques (donc, trouver un compromis pour les detenus dit politiques et les exilés volontaires), assainir une administration sclérosée et apporter des solutions aux urgences socio-économiques du pays. Un pari risqué, tant les pesanteurs sont nombreuses.
Mais la stabilité de la Guinée et la crédibilité du processus électoral en dépendent. Et cette fois, plus que jamais, l’heure n’est plus aux discours.

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