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La préfecture de Forécariah, privée de bibliothèque et de salle de lecture

La préfecture de Forécariah, privée de bibliothèque et de salle de lecture
0 commentaires, 11 - 3 - 2025, by admin

La préfecture de Forécariah, la ville qui a vu naître le célèbre écrivain Alioum Fantouré, se retrouve confrontée à un manque criant de bibliothèques ou de simples salles de lecture.
À l’instar de nombreuses préfectures du pays, Forécariah ne dispose d’aucune bibliothèque, ni d’un point de lecture où les passionnés de livres et les élèves pourraient se rendre pour enrichir leur savoir ou effectuer de recherches.
Une réalité que déplorent de nombreux cadres de la préfecture : « En réalité, il n’existe pas de bibliothèques aujourd’hui à Forécariah. Ça existait dans les temps, mais aujourd’hui, il n’y en a pas. C’est une sorte de mémoire collective qui est en train de s’éteindre à Forécariah. La seule maison qui abritait la bibliothèque préfectorale avec le déménagement a aussi été détruite, et finalement personne ne s’en est occupé. C’est un grand problème pour les élèves, la couche intellectuelle et pour toute la communauté », a dénoncé le citoyen Ibrahima Sory Tibra Touré.
Pour ce passionné de livres, il est regrettable de constater que la ville natale du célèbre écrivain Alioum Fantouré ne possède toujours pas de bibliothèque : « vraiment c’est un regret quand vous pensez à Aliou Fan Touré, le Moryanais, à travers ses œuvres et à tout ce qu’il a fait, et qu’on vous dise que chez lui à Forécariah, il n’y a pas de bibliothèque, vraiment c’est un regret. »
A la Direction préfectorale de l’éducation de Forécariah, Fodé Mouctar Dione, chef de la cellule de formation continue, parle de l’importance capitale d’une bibliothèque pour les apprenants : « la bibliothèque est un carrefour d’apprentissage qui a pour but de soutenir l’enseignement pour tous dans les activités autour de la lecture. Elle fournit aux chercheurs, les ressources documentaires dont ils ont besoin. La bibliothèque offre un accès gratuit aux ressources pédagogiques, d’actualités et historiques. Elle aide à s’informer des faits ».
Les élèves, conscients de cette lacune, lancent un appel aux autorités pour remédier à cette situation. « Depuis que nous sommes à Forécariah, nous avons constaté qu’il n’y a pas de bibliothèque. Pourtant nous avons besoin de ça pour améliorer notre formation. Nous prions l’Etat de venir en aide », plaide M’Balia Cheick Fofana, élève au collège Mamadou Konaté
Selon Ibrahima Sory Tibra Touré, notable de Forécariah, plusieurs facteurs expliquent la disparition de la bibliothèque préfectorale. « La disparition ou manque de bibliothèque s’explique tout simplement par le fait que cela ait été une simple négligence, il fallait mettre des gestionnaires dignes de nom, et il faut qu’il y ait des documents adéquats. Mais finalement il n’y avait pas de livres adéquats qui correspondaient soit au niveau des individus, soit aussi au temps. C’est ce qui a fait que la bibliothèque a disparu à Forécariah », a-t-il souligné.
Rappelons que la création d’une bibliothèque dans cette ville ne serait pas bénéfique que pour la formation des apprenants, mais aussi pour la préservation du patrimoine culturel et scientifique de la localité. Mais pour l’instant, la direction préfectorale de la culture, du tourisme et de l’artisanat de Forécariah, n’a lancé aucune initiative pour combler ce vide.
AGP

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