Gambie: les auteurs de l'attaque identifiés, 4 morts, le meneur en fuite
Le gouvernement gambien a identifié une quinzaine de participants à l'attaque contre la présidence le 30 décembre, dont quatre ont été tués, confirmant le nom du principal meneur, poursuivi par la Justice aux Etats-Unis où il a fui, selon un communiqué obtenu jeudi par l'AFP. "Le 30 décembre 2014, à 02H00 GMT, le palais présidentiel a été attaqué par un groupe de terroristes gambiens bien équipés et bien financés, établis aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et au Sénégal, avec le soutien de complices à l'étranger et disposant d'armement sophistiqué", selon cette déclaration. Selon le texte, lu par la nouvelle ministre des Affaires étrangères Neneh Macdouall-Gaye, à la télévision publique dans la nuit de mercredi à jeudi, les assaillants attendaient la prise de la présidence "pour que le leader présomptif Cherno Njie prenne les rênes du pouvoir". M. Njie, 57 ans, ainsi que Papa Faal, 46 ans, également cité dans ce texte, tous deux citoyens américains d'origine gambienne, sont poursuivis aux Etats-Unis pour "avoir comploté pour renverser dans la violence un gouvernement étranger, en violation de la loi américaine", a déclaré lundi le ministre américain de la Justice Eric Holder. Parmi les quatre assaillants tués, Mme Macdouall-Gaye a désigné celui qui a commandé l'opération, l'ancien lieutenant-colonel de l'armée gambienne Lamin Sanneh, ainsi qu'un capitaine à la retraite de l'armée américaine, Njaga Jagne. D'après le texte, ils ont été tués dans des échanges de tirs à l'entrée principale de la présidence tandis qu'un autre groupe attaquait par l'arrière, l'un d'entre eux ayant péri en tentant de défoncer le portail au volant d'un véhicule. Des sources militaires gambiennes avaient indiqué que l'attaque avait été lancée le 30 décembre vers 03H00 (heures locale et GMT) par des hommes lourdement armés venus en pirogue à Marina Parade, sur la corniche est de Banjul, où est situé le palais présidentiel. Le chef de l'Etat Yahya Jammeh, qui dirige la Gambie d'une main de fer depuis le coup d'Etat qui l'a porté au pouvoir en 1994, a déclaré lundi soir vouloir "faire un exemple "promettant de se "débarrasser" des meneurs de l'attaque "un par un, jusqu'au dernier". Selon la police fédérale américaine, MM. Njie et Faal avaient initialement prévu une embuscade contre le président Jammeh à l'occasion d'un de ses déplacements entre Noël et le Nouvel An, avant de modifier leurs plans en apprenant qu'il devait quitter le pays le 26 décembre, pour s'attaquer au palais. Mais au lieu de se rendre comme ils l'espéraient, les forces présidentielles avaient reçu des renforts et avaient riposté, tuant plusieurs assaillants, souligne le même document. AFP
0 Commentaires
Publiez le 1er commentaire pour cet article !