Non seulement, il en a mangé 50 en 6 minutes et 49 secondes (soit un toutes les 8 secondes environ), mais il en a ensuite avalé 85 de plus, portant son total à 135. Il est ainsi devenu le 2e plus gros mangeur de Carolina Reapers en une seule tentative. Interrogé par le Guinness, il a expliqué que malgré une haute tolérance au piment développée ces 20 dernières années, il ne restait pour autant pas insensible à une telle force : « Le premier piment, c’est le pire », a-t-il reconnu.

Une valeur de plus d’un million sur l’échelle de Scoville

Pour se rendre compte de la difficulté qu’il y a à manger autant de Carolina Reapers, il faut se référer à l’échelle de Scoville : la gradation qui permet de mesurer la force d’un piment. À titre de comparaison, le piment d’Espelette atteint en général entre 1 000 et 3 000 unités, le tabasco entre 2 500 et 5 000 et le piment oiseau entre 30 000 et 60 000. Le Carolina Reaper, lui, est estimé entre 1,4 et 2,2 millions d’unités.

Cette espèce de piment n’est d’ailleurs pas naturelle. Elle a été créée par Ed Currie, un Américain à la tête d’une entreprise spécialisée dans la production de piments. Il a décrit l’expérience comme similaire à « manger de la lave en fusion ». « Le choc initial est intense. Le deuxième n’apparaît pas aussi violent, mais chaque piment devient de plus en plus piquant à mesure qu’il touche de nouveaux endroits dans la bouche », a détaillé Mike Jack auprès du Guinness des records.

Le pire, selon lui, reste la douleur à l’estomac engendrée par une telle consommation : « J’ai de fortes crampes. J’ai l’impression qu’on me serre et qu’on me tord les tripes ». La douleur peut durer jusqu’à 14 heures après avoir consommé les piments, mais Mike Jack affirme avoir vomi la plupart d’entre eux à l’issue de son défi.

Un habitué des records alimentaires

« Je me sentais vraiment fatigué, comme si j’avais couru un marathon », a ajouté le Canadien. Végane, il ne consommait pas de lait en large de son défi pour atténuer la douleur. Il a cependant expliqué avoir bu l’eau de coco à l’issue de son record pour diluer davantage les piments restants dans son estomac.

Ce défi, dangereux pour le commun des mortels, est loin d’être une première pour lui puisqu’il est déjà détenteur de plusieurs records, comme le délai le plus rapide pour boire une bouteille de sauce piquante en 8,56 secondes ou encore le record de vitesse pour boire 1 litre de sauce tomate, en 1 minute et 5,56 secondes, note The Guardian.

Avec Le Parisien