Cependant, le plus dur s’impose automatiquement. L’effervescence et la joie populaires n’étant que des expressions émotionnelles temporaires, car tout peut changer à tout moment.

En effet, le temps n’accorde aucune période de grâce et n’attend pas pour imposer ses dures realités et épreuves liées à l’exercice du pouvoir et à la gestion d’un État. Aujourd’hui, après plus de deux ans à la tête de la Guinée, le désormais Général Mamadi Doumbouya et le CNRD devraient avoir une idée claire et nette de la situation de leur pays, des maux qui le rongent, mais aussi des solutions requises pour sauver la nation.

Au vu des récents soubresauts ayant conduit à la dissolution du gouvernement Goumou et à nomination de Bah Oury au poste de Premier ministre, on ose croire que l’ancien légionnaire Français [sic] veut donner une nouvelle orientation à la transition qu’il pilote depuis le 5 Septembre 2021. Pour les anciens ministres, fini la récréation et les moments fastes de la jouissance des privilèges du pouvoir.

La boussole du CNRD indiquera peut être, un autre chemin à emprunter pour arriver à bon port. Le nouveau Premier ministre, considèré comme un vétéran du paysage politique guinéen, sera dorénavant mis devant la scène pour montrer aux Guinéens ce dont il est capable pour mettre fin à la triste tradition d’échecs et d’instabilité de son pays.

Pour rappel, Lansana Conté avait transformé sa transition en une présidence à vie. Moussa Dadis fit de la sienne cauchemardesque et tragique en un lapse de temps. Celle de Sékouba Konaté fut chaotique et nous offra un pseudo Mandela-Obama à la fois.

Les Guinéens ne veulent plus entendre les discours politiques, philosophiques et les paroles mielleuses. Ils s’attendent à des solutions et résultats concrets pour vivre bien et mieux dans leur beau pays. Rien ne sera comme avant, comprenons-le, une fois pour toute.