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Bah Guérémassoy pour ripoliner la démocrature ! ( Benn Pepito)

Bah Guérémassoy pour ripoliner la démocrature ! ( Benn Pepito)
0 commentaires, 18 - 3 - 2024, by admin

Par Ben Pepito
Yes sir, Brutus Doumbouya, le Parrain des palais Gokhi Fokhè et Mohamed V, a tapé dans le mille en plaçant Bah Guérémassoy à la tête de la primature qui a pour mission cardinale de ripoliner la démocrature en cours.
Le Parrain voulait avoir à la primature un homme de main qui se pique de connaître la politicaillerie, c’est Bah Guérémassoy qui du reste prête allégeance d’un ton comme on n’en a jamais entendu jusque-là : « Je mettrai tout en œuvre pour préserver l’intérêt supérieur du CNRD (Comité National du Rassemblement pour le développement), de son président et du peuple de Guinée. »
En un mot comme en cent, l’impétrant estompe toute distinction entre l’intérêt supérieur du CNRD et l’intérêt supérieur de Brutus Doumbouya et l’intérêt supérieur du peuple de Guinée.
Or l’on sait que dans le langage politique l’usage de chaque mot est extrêmement important. Vous ne pouvez pas employer un mot et en penser un autre sens. Ah, non ! ça ne marche pas comme ça.
De propos délibéré, Bah Guérémassoy coïncide l’intérêt supérieur du peuple de Guinée à celui de l’intérêt supérieur du CNRD qui égale à celui du Parrain. Ouiche !
Il faut absolument faire le départ entre l’intérêt supérieur du peuple de Guinée à celui du Parrain et par ricochet à celui du CNRD.
Quel est, aujourd’hui, l’intérêt supérieur du peuple de Guinée ?
Pour parler terre à terre, l’intérêt prégnant du peuple de Guinée, aujourd’hui, c’est de mettre fin dans les plus brefs délais à la transition de la junte au pouvoir, d’organiser des élections présidentielles libres, transparentes et inclusives, d’asseoir enfin un Etat de droit dans le patelin, de valoriser l’enseignement dispensé aux élèves et étudiants par la sélection d’éducateurs, d’enseignants, de professeurs formés et compétents, d’assurer dans le pays des soins médicaux de qualité, d’ouvrir l’horizon aux jeunes par la création d’emplois dans le pays, de réduire à sa plus simple expression le nombre des gagne-misère dans le bled, de lutter contre l’impunité par l’effectivité du habeas corpus, de mettre en jugement les poulets et les pandores et les bidasses, à la gâchette facile, qui flinguent aisément des manifestants.
Et quel est, aujourd’hui, l’intérêt supérieur du Parrain et par ricochet du CNRD ?
C’est de continuer à rester aux commandes du bled parce qu’ils s’en ressentent pour le pouvoir. Sur ce ils grenouillent, jouent la duplicité, poussent du col pour se légitimer au pouvoir. Mais comme ça ne leur réussit pas trop face aux manifestants qui réclament de l’eau potable, la fin des délestages, de meilleures conditions de vie dans le pays ; alors ils réagissent à la schlague et tuent froidement.
Il est indéniable que Bah Guérémassoy connaît les réalités de la GuinéeConakry. Et vous le connaissez très bien !… c’est en cela que l’on est fondé à croire que son placement à la tête de la primature c’est de l’onguent mitonmitaine.
Ecoute, Mbarring ! Non, Mbarring ! Ah, didon ! E…cou…te !…
Tu as raison d’indiquer que c’est dégueulasse de manger dans une assiette et de se rincer ensuite la bouche en y crachant. C’est vomitif !
Bah Guérémassoy, prédisposé de longue main à se mettre du côté du manche, tirera pied ou aile donc il ne pourra pas cracher dans l’assiette du CNRD. Mais de là à se mettre à plat ventre devant Le Parrain et à le rassurer sur un ton obséquieux : « Je garderai jalousement le secret des accords ou désaccords qui interviendront avant, pendant et après la mission. »
Ça interroge ! Et ça promet l’opacité totale dans la gouvernance du bled.
C’est ce Bah Oury qu’on disait être franc du collier et qu’on comparait à JeanMarie Doré en arguant qu’il n’avait pas la langue dans sa poche, qu’il disait tout haut ce que les faux-culs murmuraient tout bas, qu’il jouait la transparence, la sincérité, l’équité en tout lieu et en tout temps. Alors tout bien considéré, il passait pour un homme de droiture, d’intégrité, de probité absolue.
Et c’est ce même Bah Oury qui fait la carpette, aujourd’hui, devant le castrateur qui trône dans le bled. On lui prête la qualité d’être un homme politique qui fait du teasing, qui aguiche ; et du reste il se fait mousser devant l’écran de la télé bidon nationale. Taratata ! Et le voilà qui se limite lui-même dans ses marges de manœuvres, se rend à merci et s’intitule Pantin à la primature où il avalera des couleuvres.
Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un type comme ça ?
Et toi, Mbarring qui a la tête dans le coaltar ?! tu bats campagne pour qu’on se mette derrière le Pantin comme un homme du troupeau et qu’il nous mène par le bout du nez !… Ah, non ! On en mène large et on refuse de suivre le troupeau qui se précipite dans le gouffre.
L’envers de la tapisserie du placement de Bah Oury à la primature, c’est de pateliner, d’empaumer, de faire lâcher la proie pour l’ombre et de détourner les esprits de l’essentiel notamment la fin du pouvoir militaire qui constitue l’impedimenta au développement de la Guinée et des Guinéens.
On a besoin de continuer à rêver, de croire à l’avènement d’un meilleur horizon après le départ de la junte du pouvoir et d’avoir le boulard, par chauvinisme, de transformer la Guinée-Conakry en pays de cocagne. Et l’on s’accorde avec Paulo Coelho : « Il n’y a qu’une seule chose qui puisse rendre un rêve impossible à réaliser : c’est la peur d’échouer. »
Autrement dit un développement durable n’est concevable qu’avec l’homme en situation de liberté, de sécurité, d’indépendance.
Or, le Parrain et le CNRD ne promeuvent pas le développement de l’être humain en Guinée. Ils ne promeuvent pas le retour à l’ordre constitutionnel. Ils battent en brèche la démocratie sous des dehors patriotiques et nationalistes. Ils gouvernent avec coercition, ils endeuillent nos familles, ils véhiculent la démocrature.
L’on a vite fait de sauter au plafond en s’illusionnant qu’avec le placement de Bah Oury à la Primature, on verra la formation d’un gouvernement cathartique. Alors là, Tintin ! c’est un gouvernement composé d’aigrefins âpres au gain, de gnafrons et d’olibrius.
Après que Bah Guérémassoy s’installe dans son strapontin de premier ministre, le Parrain lui coupe les jarrets, aussitôt.
Ça crève les yeux que le Pantin n’a pas été associé dans la sélection de certains de ces éléments qui composent ce gouvernement et qui sont estampillés médiocres et sournois.
Et ça vous étonne ?!
Qu’aurez-vous fait à sa place ? Aurez-vous aussitôt jeté l’éponge au lieu d’avaler des couleuvres ?
Malheureusement, vous, c’est vous. Et lui, c’est Bah Oury qui se fera à avaler des couleuvres ; et de toutes sortes. Franchement, il n’est pas dans la compulsion au point de vouloir faire florès dans la mission à n’importe quel prix. Non. L’essentiel qu’il prenne sa revanche sur ses ennemis d’hier. Prendre sa revanche ne signifie pas qu’il a la rancune tenace. On ne dit pas ça. Seulement, maintenant, qu’il est du côté du manche, il va prendre sa revanche, et il vous la baillera belle.
On le croyait fichu, bon à jeter dans la poubelle de l’histoire. Il retrouve même dans le sérail Oussou Kouthioun de Gaoual qui le mortifiait et faisait des gloses quand il avait été chassé de l’UFDG. Aujourd’hui, ils vont faire équipe et partager le plat de vengeance fait de lafidi qui, arrosé d’huile de palme en provenance de la Guinée Forestière et saupoudré de soumbara et de poudre de piments culitvés à Mamou, se mange chaud et molo-molo.
L’ami d’un ennemi est un ennemi appelé aussi « inimicus » qu’on traduit : « mauvais ami ». Si cet ami devient par la suite ennemi de ce inimicus alors forcément l’ami deviendra un acolyte politique. C’est vrai qu’il n’y a pas pire ennemi qu’un ami qui devient subito « mauvais ami ». Une vipère !
Mais dans les intrigues parce qu’il y a un mais dans ces intrigues politiques. Bah Guérémassoy ne servira jamais de piédestal à Oussou Kouthioun de Gaoual pour s’emparer des rênes de l’UFDG. Pas par probité ou vertu. Mais parce que tout simplement du fond de son esprit, le premier déteste foncièrement le second. Et le retour de ce dernier dans le gouvernement actuel et son placement à la tête du juteux ministère des transports est le fait du Parrain.
Ce n’est pas du goût de Bah Guérémassoy qui n’a pas eu les coudées franches dans la formation de ce gouvernement. Au delà de toute la parlote englobant l’intérêt supérieur de la nation, l’orgueil est là, la blessure toujours pas cicatrisée. Mais on joue au «yakhoui Ngnin gbé» c’est-à-dire tout en vous souriant de toutes ses dents, le gars cache un couteau dans son dos pour vous poignarder dans les dédales du sérail.
L’on assistera, je vous en réponds, à des coups bas, à des coups de couteaux dans ce nouveau gouvernement de Cona-cris. Même si la principale intrigue tourne autour de la liquidation politique des principaux leaders de l’opposition qui sont en exil forcé. Et cela va sans dire que la dégustation de ce plat de vengeance chronophage est consubstantielle au temps que Brutus Doumbouya passera encore au pouvoir dans neuf mois, deux ans, trois ans, quatre ans, cinq ans, six ans, sept ans, huit ans, neuf ans, dix ans voire quinze ans.
En fait, ils vont multiplier les intrigues, les pièges à rats et tout mettre en œuvre pour jeter du sable dans le couscous de l’opposition et enrayer sa mécanique en marche dans la conquête du pouvoir par les urnes. Et pour ce faire, aucun moyen déloyal et méprisable n’est réprouvé : user de l’intelligence artificielle pour camoufler des coups en dessous de la ceinture.
Brutus Doumbouya, au regard de son « intérêt supérieur », demeure le maître de jeu des intrigues dans son sérail. Tout doit concourir à son maintien au trône. Et ce n’est pas anodin s’il a accepté qu’on ressorte des boules à mites Baïdy Aribot qui faisait la pluie et le beau temps à la banque centrale pendant la dictature de Néron Condé. Le Tartarin de Kaloum a repris le collier ; et il ne perd pas du temps pour faire de la piaffe : « On me voit rarement commenter un acte du pouvoir central en cette période de transition. Mais quand c’est bon et bénéfique pour le pays, il faut le dire et le saluer. Surtout encourager à faire avancer les réformes dans le bon sens. La création des 13 communes urbaines à Conakry, qui fût mon objectif et mon combat quand j’étais député à l’Assemblée Nationale, est une bonne décision. Cet acte est mille fois plus salutaire pour moi que la dissolution du gouvernement ou la formation d’un nouveau gouvernement. C’est la meilleure décision du CNRD depuis le début de cette transition. Voilà ce qu’il faut appeler acte de refondation de l’Etat de droit. Il en reste beaucoup pour moderniser l’Etat guinéen. Mais cet acte est à saluer en premier. »
Souffle ! Souffle ! On ne te dit pas de respirer par la bouche ! On te dit de souffler… C’est irrespirable !… Souffle !… par les soupapes !…. Woilà ! reprends ton souffle. Maintenant, lit le rabiot de parlote de Tartarin de Kaloum : « Cette nouvelle création permet une meilleure gestion des services publics locaux, une proximité accrue entre les citoyens et les autorités municipales, ainsi qu’une meilleure prise en compte des besoins spécifiques de chaque quartier dans une planification urbaine participative. »
Ainsi, le démagogue fait son come-back ! Il vous prend pour des individus simples, dépourvus d’intelligence, incapables de comprendre les subtilités, les manipulations des politicards.
Les besoins sont les mêmes dans tout Cona-cris. Il ne faut pas se foutre de l’intelligence des gens. Peu importe que Le Parrain scinde Cona-cris en 13 communes ou en mille communes. Partout dans Cona-cris et dans tout le pays il faut lutter contre la corruption, la concussion, les détournements de deniers publics, l’insalubrité, la saleté, les montagnes d’immondices, les injustices sociales, l’ostracisme, l’ethnocentrisme.
Baïdy, arrête ton baratin, ton bluff ! Ce n’est pas du fait d’un manque de proximité entre les citoyens et les autorités municipales de Cona-cris qui expliquerait l’état de délabrement de la capitale.
Est-ce qu’au temps de la Révolution sékoutouréenne, il n’y avait pas de proximité entre citoyens et les autorités municipales dans Cona-cris ? Et au temps du Général-Président Lansana Conté ? Et au temps de Goby Condé ? Quel acte tu as posé concrètement à Kaloum pendant toutes ces années que tu as passées aux affaires ?
Pas de woba-woba !
Qu’est-ce que tu as fait concrètement pour la jeunesse de Kaloum ?
Quels jeunes de Kaloum tu as aidés à trouver de l’emploi ?
Quels jeunes élèves tu as épaulés à réussir dans ses études gratis pro deo ?
Dans ton droit de réponse, si tu es garçon, reviens sur cette notion de « la refondation de l’Etat de droit » que tu emploies dans ta parlote !
Tu vois ! Il ne faut pas noyer le poisson, les « porboulèmes » sont ailleurs. C’est pas ce que tu cancanes. Tu veux juste faire le buzz et attirer sur toi l’œil de Brutus Doumbouya, le tombeur de Néron Condé avec lequel tu entretenais une bromance.
Il ne manque plus que le retour de Malick Sankon dans le sérail pour étoffer la camarilla autour du Parrain.
Il était salutaire que Brutus Doumbouya renverse Néron Condé. Cela était nécessaire à la lumière de la dérive totalitaire de ce dernier. Malheureusement, nous avisons aujourd’hui, à l’aune de ce qui se trame dans le patelin qu’il n’y a pas un pour rattraper l’autre. C’est pourquoi, le bon sens n’est pas de légitimer la démocrature de Brutus Doumbouya mais plutôt de rester mobilisé pour la fin de la transition comme convenu avec la CEDEAO. On ne veut pas de glissement dans cette transition qui doit prendre faim dans neuf mois.

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