Sabreen Al-Sakani, une mère de famille palestinienne, a été tuée aux côtés de son mari, Shokri, et de sa fille, Malak. Au moment de sa mort, elle était enceinte de trente semaines, soit sept mois, d’une petite fille. Grâce à une césarienne pratiquée en urgence, les médecins ont réussi à sauver le nourrisson.

Le bébé, qui pesait 1,4 kilogramme au moment de sa naissance, a été placé en couveuse dans un hôpital de Rafah. Son état est stable et s’améliore doucement, a confié le docteur Mohammed Salama à l’agence de presse. La petite fille a été nommée Rouh, « l’âme » ou « l’esprit » en arabe, conformément au souhait de sa défunte grande sœur, rapporte l’un de ses oncles.

La petite Rouh devra encore passer entre trois et quatre semaines à l’hôpital, avant d’être confiée à sa famille. « C’est là la plus grande tragédie, déplore le médecin. Même si cet enfant survit, elle est née orpheline ».

Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins 13 enfants sont morts dans cette frappe sur Rafah, tous issus de la même famille.

Les autorités du Hamas déploraient la mort de 48 personnes en 24 heures dans la bande de Gaza. Au total, depuis le début de l’offensive israélienne, lancée en représailles de l’attaque meurtrière du 7 octobre perpétrée par des commandos du mouvement islamiste, le ministère de la Santé du Hamas dénombre 34 097 morts, majoritairement des civils.

Fin janvier, Médecins sans frontières alertait particulièrement sur la situation des femmes enceintes à Gaza. Selon l’Organisation mondiale de la Santé et l’Unicef, 50 000 femmes seraient enceintes et 20 000 bébés seraient nés depuis le 7 octobre 2023.